Dissiper les idées fausses sur le masquage de confidentialité, la censure et l’anonymisation vidéo

Pourquoi est-il essentiel de protéger la vie privée dans le domaine de la sécurité physique ?

Le respect de la vie privée est un sujet brûlant depuis 10 ans. En effet, de plus en plus de gouvernements dans le monde adoptent de nouvelles lois qui obligent les organisations à rendre compte de la manière dont elles collectent, stockent et consultent les informations personnelles.

Le Règlement général sur la protection des données (RGPD), le California Consumer Privacy Act (CCPA), la Loi canadienne sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE) et le Personal Data Protection Act de Singapour sont autant d’exemples de ces nouvelles lois sur le respect de la vie privée qui apparaissent dans le monde entier.

Dans la mesure où de nombreuses réglementations en matière de protection de la vie privée sont assorties de lourdes sanctions pénales, les considérations relatives à la protection de la vie privée ne peuvent plus être reléguées au second plan. Supposons que vous utilisiez des solutions de sécurité physique telles que la vidéosurveillance, la reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation ou d’autres types de capteurs. Vous devez trouver le juste équilibre entre la sécurité de votre organisation et la protection de la vie privée. C’est là qu’intervient le masquage de confidentialité.

INFOGRAPHIE

 

Qu’est-ce que le masquage de confidentialité ?

Dans le domaine de la sécurité physique, le masquage désigne une fonction intégrée aux systèmes de surveillance qui permet de dissimuler ou de masquer certaines zones dans le champ de vision d’une caméra. Cette mesure vise à protéger la vie privée des personnes ou certaines informations sensibles au sein d’un espace surveillé. En appliquant des masques de confidentialité, il est possible de dissimuler volontairement certaines zones ou certains objets dans le flux vidéo, de manière à ce qu’ils ne soient ni visibles ni enregistrés.

Cette fonctionnalité est d’autant plus importante dans les environnements soumis à certaines considérations juridiques ou éthiques, comme les espaces publics ou même les établissements pénitentiaires.

Détaillons ensemble les différents types de masquage.

Différence entre masquage statique et dynamique pour la vidéosurveillance

Il existe deux types de masquage de confidentialité : statique et dynamique.

Le masquage traditionnel est statique : le masque bloque des zones définies dans une image ou sur un flux vidéo en direct. Généralement, cette opération s’effectue directement sur la caméra et peut être utilisée, par exemple, pour masquer le clavier du terminal de carte de paiement dans une vue plongeante sur une caisse de magasin.

Le masquage dynamique floute ou anonymise une sélection d’objets et d’individus en mouvement. Tout le reste de l’image vidéo peut être regardé et surveillé normalement. On garantit ainsi la protection des identités tout en permettant aux opérateurs de voir ce qui se passe dans la vidéo.

En quoi la censure diffère-t-elle du masquage de confidentialité ?

La mise en place d’un système de masquage dans vos locaux est une première étape judicieuse pour prendre les devants en répondant aux préoccupations concernant les enregistrements de vidéosurveillance.

Mais que se passe-t-il lorsque vos agents de terrain ont besoin de partager la vidéo d’une caméra corporelle avec un intervenant extérieur ? Vous devrez peut-être censurer certaines informations, comme les visages des passants et des témoins ou les numéros de plaques d’immatriculation, avant d’envoyer le fichier.

La censure est une technique de post-traitement appliquée après l’enregistrement de la vidéo. Elle consiste à supprimer ou à flouter certaines parties d’une vidéo au cours du processus de révision ou d’exportation. La censure est souvent utilisée lorsque des séquences vidéo doivent servir de preuve ou être divulguées au public, mais qu’il faut préserver des informations sensibles.

Contrairement au masquage de confidentialité, la censure n’est pas appliquée en temps réel ; on l’emploie généralement au cours de la phase de montage ou d’exportation de la vidéo afin de résoudre les problèmes de respect de la vie privée a posteriori. Vous l’utiliserez, par exemple, si vous souhaitez partager l’enregistrement de l’arrivée d’une voiture dans votre parking en laissant la plaque d’immatriculation visible, mais en masquant le visage de la personne.

Un système de gestion des preuves numériques (SGPN), comme Genetec Clearance^MC, permet de réduire considérablement le temps nécessaire pour censurer des vidéos. Il suffit d’utiliser la fonction de détection des visages, puis d’ajuster manuellement les masques au besoin.

Rôle du masquage dans votre stratégie de protection des données

Choisir une solution qui intègre le respect de la vie privée dès la conception est un grand pas vers une conformité législative plus aboutie. Votre organisation peut ensuite continuer à développer ses opérations de sécurité en ajoutant des couches de protection de la vie privée et des données en fonction de ses besoins.

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Pour les applications de vidéosurveillance en particulier, pensez au masque de confidentialité. Un masque de confidentialité dissimule ou anonymise une partie de la vidéo, qu’elle soit en direct ou enregistrée, et il peut également recouvrir une partie d’une zone. Par exemple, si une caméra est orientée vers des toilettes publiques, l’entrée peut être dissimulée de manière à protéger la vie privée des personnes qui les utilisent tout en permettant la surveillance du reste de l’image. Vos opérateurs peuvent ainsi surveiller activement l’environnement tout en respectant la vie privée des individus.

L’anonymisation vidéo fournit des niveaux élevés de protection de la vie privée

Comprendre le principe de création du masque peut avoir un impact direct sur votre stratégie de protection de la vie privée. En effet, certaines applications ne font qu’appliquer une superposition dans l’interface utilisateur au moment du visionnage. Du côté de l’archiveur, en revanche, la vidéo d’origine reste stockée sans masquage.

Du point de vue de la protection de la vie privée, cela peut être dangereux. La vidéo contient toujours des informations privées stockées et transférées du serveur à l’utilisateur. Si cette connexion est interceptée, toutes les données privées sont accessibles.

Une solution d’anonymisation vidéo dynamique offre une méthode plus efficace pour la protection de la vie privée. Celle-ci supprime entièrement les identités des individus qui se trouvent dans le flux vidéo masqué. La vidéo peut également être exportée avec le masquage, pour garantir la conformité aux réglementations.

La vidéo non masquée peut être consultée en basculant sur un deuxième flux vidéo original, mais seulement après avoir obtenu l’autorisation d’y accéder. Ce deuxième flux peut être entièrement chiffré sur votre archiveur et seuls les segments de vidéo dont vous avez besoin sont transférés sur le réseau.

Cette méthode limite la quantité d’informations exposées aux vulnérabilités potentielles, ce qui contribue à assurer votre conformité à la protection de la vie privée.